09 – Résine, fibre de verre et gelcoat

09 novembre 2016

On y est !
Ce n’est pas forcément la bonne semaine au niveau de la météo, mais on ne la choisit pas alors on fait avec.

Alors la résine, sur le principe, c’est formidable… Là en plus, c’est la rollsroyce des résines qui sert normalement à faire des revêtements de cuves contenant les pires produits chimiques, donc en théorie on est parti pour 80 ans de tranquillité…En plus elle est assez flexible, supporte les hautes températures, se répare super facilement, etc…
Mes connaissances en la matière s’arrête à la réparation de kayaks et cela remonte à 20 ans, on faisait le petit mélange résine, accélérateur, catalyseur et zou!
Ayant la chance d’avoir une épouse qui travaille dans le domaine et qui s’est chargée de cette partie de la piscine , j’ai appris plein de trucs. Il y a des additifs qu’on peut ajouter pour presque tout ce qu’on veut : travailler à des températures un peu basses, ralentir la prise, épaissir pour les murs, empêcher la formation de bulles, etc… etc…

Bon… malgré tout… en pratique et en trois mots : ça pue, ça pique, ça colle

Sur ce, le principe :
– une première couche « d’accroche » sur les murs et le sol
– deux à trois couches de fibre de verre à 300gr/m2 et 200gr/m2 les laies se chavauchant systématiquement sur les côtés et en bas de paroi

Quelques images des travaux en cours, déjà environ 150 kg d’appliqués :

 

5 décembre 2016

Je pensais pouvoir finir la stratification sur une semaine de congé… bah, je me suis mis le doigt dans l’œil jusqu’à très très loin… Cela fait bientôt un mois que c’est commencé. Je vois seulement le bout (bon c’est sûr, j’ai accessoirement un travail à côté du chantier…)

Je maintiens : ça pue, ça colle, ça pique… c’est une horreur. Très difficile de maintenir les lieux en état, il faut vraiment tout protéger. Par chance, le côté « effet de serre » de l’abri fonctionne très bien et nous arrivons à maintenir une température clémente pour résiner.
La résine et la fibre de verre se posent assez bien, surtout sur les belles surfaces comme les murs. Le sol, c’est plus sportif et alors le spa, c’est acrobatique… Le plus dur étant de ne pas toucher ce qui est frais, de couvrir bien toutes les surfaces et de passer les angles proprement.

Après, il faut reconnaître que c’est particulièrement résistant. Pas la peine de sortir une ponceuse pour raboter une coulure, il faut carrément la meuleuse avec un disque abrasif !!! Il faut donc passer un temps certain à rectifier tous les petits défauts entre les couches, mais assurément ce sera du solide avec un grand S.

La stratification est donc terminée depuis hier. Il reste maintenant à poncer tout pour avoir une surface « à peu près » lisse et surtout sans échardes. Il faut également finir d’ouvrir toutes les douilles, bondes, traversées de paroi qui ont été résinées, et finir de poser les cailloux autour du spa.
Ensuite il y aura une couche de « barrière » (une résine colorée qui limitera les « reliefs »
Puis la couche finale de Topcoat qui sera le revêtement définitif lisse et brillant.

 

15 décembre 2016

Le ponçage a été plus dur et surtout plus long que prévu. Il a fallu commencer par rectifier et rendre doux tous les angles sous margelles, gratter les bords de dalles qui avaient été résinées, etc…
Le plus gros de la rectification se situait au niveau du sol, heureusement on m’avait prêté une raboteuse à disque diamant (normalement c’est prévu pour grignoter les coulures de béton) qui m’a sauvé la mise sur ce coup là.
Ensuite, il a fallu aspirer toute la poussière produite… et il y en avait…

Entre temps, hourra ! le reste des cailloux « mosaiques » sont arrivées chez Casto. Problème : ça a beau être la même référence, rien à voir, cailloux plus grand, plus triangulaires et plus foncés… la cata!!! Trop tard, j’ai déjà collé ce que j’avais…rrraaahhh!!! J’ai essayé de ruser en dessinant une espèce de diagonale avec les anciens cailloux plus le dessus des murs, et j’utilise les nouveaux pour les parois… On va dire que j’ai fait exprès … c’est de l’art !!!
Bref, Après la colle, 8 kg de joints, et on va pouvoir attaquer le final!!

Il y a donc une couche de « barriercoat » : elle est utilisée dans l’industrie pour séparer la structure épaisse en résine « bas de gamme » type polyester, de la couche « anticorrosion » en époxy vinylester. Dans notre cas, elle a surtout un énorme avantage c’est d’être un peu comme une peinture très épaisse et de gommer beaucoup de défauts.

Bien que très dure, elle reste très légèrement collante et doit donc être rapidement recouverte par le gelcoat qui lui est la couche finale « blanche, bien brillante est très dure ». concrètement, c’est l »intérieur de votre baignoire, mais appliquée au pinceau au lieu d’être au contact d’un moule.

 

28 décembre 2016

L’année s’achève…
J’ai pu profiter de quelques jours de congés qui traînaient pour terminer le bassin.
Les dernières couches ont été passées dans le bassin,
j’ai eu soudain peur que le spa ressemble à « une baignoire » posée sur le bord du bassin alors j’ai teinté le gelcoat en gris avant de le poser.
Toutes les pièces plastiques ont été vissées et/ou fixées avec succès et le sol coulé a été posé dans la pataugeoire. (il s’agit des sols caoutchouteux des aires de jeux pour enfants)
Et j’ai donc l’honneur et la joie d’annoncer que la piscine est terminée!!! Reste plus qu’à s’attaquer à la plomberie et à l’électricité dans le local technique…
Meilleurs vœux à tous

 

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